Violence

Violence entre partenaires

Les expériences des femmes et des hommes en matière de violence psychologique, physique et sexuelle

En 2010, l’Institut a fait réaliser une étude de grande échelle sur les expériences des femmes et des hommes en matière de violence basée sur le genre. L’objectif était non seulement de disposer d’une meilleure idée de la survenance, des formes et de la gravité de la violence basée sur le genre, mais également des facteurs de risque et de protection qui y sont associés. Les chiffres ont permis d’appréhender la problématique plus précisément et de manière plus approfondie, mais également d’améliorer les politiques menées par les différents niveaux de pouvoir.

Quelques résultats issus de  l‘étude :

  • 12,5% des répondants ont déclaré avoir été confrontés à au moins un acte de violence commis par leur partenaire ou ex-partenaire au cours des 12 derniers mois (14,9% des femmes et 10,5% des hommes).
  • Les femmes sont plus souvent victimes de formes plus graves, plus fréquentes et différentes de violence entre partenaires.
  • On observe proportionnellement plus de faits de violence entre des ex-partenaires ou à la fin d’une relation.
  • Chez les jeunes, on enregistre également un nombre élevé de plaintes pour violence entre partenaires.
  • Les femmes parlent plus facilement que les hommes de leurs expériences en matière de violence entre partenaires, et les Flamands davantage que les Wallons.
  • Parmi les facteurs de risques élevés favorisant les formes graves de violence entre partenaires, on compte l’isolement social, le fait que le partenaire ait un comportement violent à l’extérieur de la maison ou encore une relation de mauvaise qualité.

Etude sur la violence intrafamiliale et la violence conjugale basée sur l'enquête de santé 2013

À la demande de l’Institut, l’Institut Scientifique de Santé Publique a effectué une analyse spécifique visant à approfondir les liens entre les données relatives à la violence intrafamiliale et entre partenaires d’une part, et les autres informations concernant la santé reprises dans l'Enquête de Santé d’autre part. L’Enquête nationale de Santé est une enquête de grande échelle menée auprès des ménages afin d’avoir une idée globale de la santé et du mode de vie de la population belge. Cette étude montre qu’il existe un lien évident entre la violence intrafamiliale/violence conjugale et un état de santé mentale moins bon des victimes : celles-ci présentent davantage des problèmes psychologiques récents, des sentiments dépressifs, des troubles anxieux et des troubles du sommeil, un moins bon score de bien-être psychologique, plus de pensées suicidaires et de tentatives de suicide, et une plus grande consommation de médicaments psychotropes et d’antidépresseurs prescrits. La santé physique de ces victimes n’est pas optimale non plus : un score de douleur supérieur, moins de chances de déclarer qu’elles n’ont aucun problème de santé et un moins bon score pour la qualité de vie.

Enquête nationale sur l'impact de la violence entre partenaires sur le travail, les travailleurs et les lieux de travail en Belgique

En 2017, des chercheurs de la Western University et de l'Institut ont mené une enquête nationale en ligne sur l'impact de la violence entre partenaires sur le travail, les travailleurs et les lieux de travail. Cette enquête montre que la violence entre partenaires a un impact sur le fonctionnement d’une victime et de ses collègues. 72,9 % des victimes déclarent que les violences subies ont eu un impact sur leur travail. Pour 7,8 % d’entre elles, le (l’ex-)partenaire s’est même rendu sur leur lieu de travail. Les chiffres confirment que la violence entre partenaires n’est pas uniquement un problème d’ordre privé et que tout employeur peut être confronté à ces conséquences. En outre, l’environnement de travail pourrait également jouer un rôle dans la lutte contre la violence entre partenaires.

Violence liée à l’honneur

La violence liée à l’honneur est une forme spécifique de violence basée sur le genre. Suite à plusieurs situations à l'issue dramatique qu’a connues notre pays, mais également par le fait que les victimes commencent à témoigner à propos des conflits, menaces latentes et violences manifestes dont elles font l'objet, les services locaux d'assistance et de police se trouvent confrontés à la mission difficile de gérer adéquatement la violence liée à l’honneur.

C'est pour cette raison que l’Institut et le SPF Intérieur ont fait réaliser une étude exploratoire sur le phénomène de la violence liée à l'honneur en Belgique, dans le but d'apporter un soutien à la mise en place d'une politique intégrale et intégrée en la matière.

Cette étude permet d’appréhender la complexité du phénomène, de dresser un inventaire des différentes formes de violence liée à l’honneur et d’identifier les divers facteurs et processus sous-jacents ainsi que les causes de la violence. En outre, l’étude formule également des recommandations concrètes qui doivent permettre le dépistage et la détection précoces des différentes formes de violence liée à l'honneur et postuler une réaction appropriée sur le plan de l’assistance.

MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES

En 2019, à l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines du 6 février, l’Institut, le SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement et le GAMS Belgique publient une mise à jour de l’étude sur l’estimation de la prévalence des filles et femmes ayant subi ou à risque de subir une mutilation génitale féminine vivant en Belgique, à la suite des nouvelles données reçues du Commissariat général aux réfugiés et apatrides.